En 2024, alors que les développeurs ont massivement adopté l'IA comme partenaire de création, les rédacteurs web restent étrangement en retrait.
Pourquoi cette réticence ?
Une question cruciale se pose : les rédacteurs ratent-ils une révolution ? Au-delà des simples corrections grammaticales, l'IA pourrait transformer radicalement notre façon d'écrire et de créer des contenus, non pas en remplaçant les auteurs, mais en amplifiant leurs capacités de manière inattendue.
Les informaticiens nous montrent la voie. De plus en plus nombreux à intégrer l’IA dans leur quotidien, 2024 a marqué une bascule dans l’adoption de l’IA dans le développement logiciel. Cursor et GitHub Copilot sont désormais utilisés par des millions de développeurs. Chez Google, un quart du code serait à présent généré par intelligence artificielle !
Qu’attendent les rédacteurs ?
Pourquoi existe-t-il un tel fossé dans l'adoption de l'IA entre les développeurs et les rédacteurs ?
Il y a probablement 4 principaux facteurs.
Le premier point est culturel : l'intelligence artificielle est une techno. Les développeurs ne sont donc pas décontenancés, ils évoluent dans leur environnement. Au contraire des rédacteurs qui peuvent se montrer réticents face à ces outils. Certains ne jurent encore que par le papier et le stylo.
Le deuxième facteur est lié aux cas d'usage. Les développeurs ont rapidement identifié des utilisations concrètes et efficaces de l'IA dans leur travail, comme la génération de code, les suggestions de complétion et le debugging. Pour les rédacteurs, les usages semblent moins évidents et les bénéfices moins immédiats.
Le troisième facteur relève de la logique. Un code généré par l’IA peut être testé et validé rapidement. Il fonctionne ou pas, c’est objectif. Les utilisateurs d’un logiciel ne s’offusqueront pas si le code n’a pas été créé par un développeur. À l’opposé, la qualité d’un texte est subjective et les lecteurs sont probablement moins prêts à accepter des écrits rédigés “artificiellement”.
D’ailleurs, il y a presque une honte à avouer qu’on utilise l’IA pour rédiger...
Si je te disais que cet article a été rédigé par une IA, tu le déprécierais probablement.
Le quatrième facteur relève de la complexité. Il est plus simple de prompter une IA pour générer un code informatique qu’un texte. La courbe d’apprentissage pour les rédacteurs est plus importante.
Comment accélérer l’usage de l’IA pour la rédaction ?
Après des mois d'expérimentation intensive, j'ai l’intime conviction que l'IA peut devenir un précieux allié pour l'écriture.
Voici les rôles que j’assigne à l’IA :
- Le coaching : ici, l’IA prend le rôle d’un partenaire de réflexion. Tu as un sujet en tête et une idée de la manière dont tu souhaites l’aborder (angle, audience, objectif). Expose tout à l’IA et demande-lui de challenger. Tu seras surpris par ses suggestions. Réfléchir avec l’IA, c’est comme avoir une extension de son cerveau !
- L’assistant de recherche : tu veux approfondir tes connaissances sur un domaine précis. Interroge l’IA comme tu le ferais avec un professeur ou un expert. Tu peux lui communiquer des sources (articles PDF, liens, Google Docs, livres…) et lui demander de s’appuyer sur elles pour minimiser les risques d’hallucinations et d’erreurs.
- Le relecteur : demande-lui de critiquer tes écrits afin d’obtenir des commentaires sur tes idées, de repérer les parties confuses et d’identifier les arguments faibles.
- Le correcteur : une phrase te semble alambiquée ? Tu n’arrives pas à exprimer ta pensée simplement ? Demande à l’IA de réécrire les passages problématiques et de corriger tes fautes de syntaxe et de grammaire. Assure-toi que ton texte soit facile à lire et sans voix passive s’il doit être publié sur le Web. Demande-lui des propositions pour le rendre plus concis et nerveux ou de le compléter si nécessaire.
- Le ghostwriter : embaucher un ghostwriter ou un co-auteur n’est pas honteux. Toutefois, un ghostwriter ne te dédouanera pas de tout travail. Il ne pourra pas faire grand-chose sans ton concours. Tu devras structurer tes idées, élaborer un plan, fournir la matière première. Sans ces éléments, le ghostwriter ne pourra pas faire de miracle. C’est pareil avec une IA.
- La page blanche : de nombreux créateurs de contenu sont hantés par la “page blanche”. Pour réussir, il faut se lancer ! Utiliser l’IA pour créer un premier brouillon accélère le processus. Tu finiras peut-être par supprimer 99 % du contenu proposé par l’IA, mais tu auras démarré !
- Le binôme : un paragraphe, une FAQ, des datas te manquent ? L’IA va les rédiger et te faire gagner un temps précieux.
Des arguments de fonds s’opposent à l’adoption massive de l’IA par les rédacteurs
La forme serait “claquée au sol”
Le premier d’entre eux est le manque de personnalité des textes rédigés avec l’IA. Contrairement au code informatique qui n’a pas besoin de style, l’écriture produite par une IA est souvent reconnaissable, un peu scolaire et mécanique :
- Présence récurrente de mots génériques et impersonnels ;
- Écriture “plate”, manquant d’humour et souvent “terre à terre” ;
- Absence de mots “rares” qui appartiennent au langage soutenu ou argotique, qui peuvent donner du relief à un texte.
Pour un écrivain aguerri avec un style reconnaissable, il n’est pas question de déléguer la majeure partie de son travail à une IA. Par contre, il peut lui attribuer les rôles que j’ai décrits plus haut.
Cependant, pour écrire pour le web (articles de blog, newsletters, pages de vente, scripts vidéos, argumentaires techniques ou commerciaux…), les audiences ne demandent pas du Balzac.
Elles veulent des contenus efficaces, simples à lire et utilisables (“actionnables”).
Le style a moins d’importance ici.
C’est comme du code informatique. Avant tout, on lui demande d’être efficace.
Il ne faut pas que le style soit “claqué au sol”, bien évidemment. Mais il est relativement simple de dompter l’IA pour lui imposer un style souhaité avec des instructions claires.
J’ai développé un “framework complet pour formater l’IA à mon image”. Tu peux te l’offrir ICI (9 €).
Avec ce framework, tu obtiendras de meilleurs résultats des IA.
Le fond ne serait pas terrible
Le deuxième problème concerne la pertinence des résultats. En bref, le fond ne serait pas terrible : beaucoup d’approximation, d’hallucinations, d’idées simplistes ou stupides.
Si tu veux que l'IA soit utile, tu dois lui fournir des informations de contexte en joignant des fichiers, documents, exemples ou liens.
Les rédacteurs s'appuient souvent sur des notes, des PDF, des livres et d'autres sources qui ne sont souvent pas centralisées. Il est donc important d'avoir une IA profondément intégrée à tes documents, notes et recherches. C'est ce que fait Lex, l'outil IA que j'utilise pour créer mes contenus.
Aujourd'hui, la plupart des rédacteurs utilisant l'IA passent beaucoup de temps à copier-coller des fichiers et contenus depuis ChatGPT vers leur outil de rédaction (Word, Google Docs, Notion…).
Cela induit des frictions rendant l’exercice pénible. Il est donc important d’utiliser des outils dédiés à la rédaction web ou de configurer un espace réservé à la rédaction dans son IA généraliste, comme un GPT sur ChatGPT ou un Projet dans Claude.
J’imagine qu’à terme, les rédacteurs utiliseront des systèmes intégrés qui ressemblent davantage à un IDE des programmeurs. Un exemple est Lex.
Quel que soit l’outil utilisé, tu l’auras compris, un minimum d’efforts est nécessaire pour obtenir des textes de qualité.
Conclusion
Je ne suis pas favorable au “grand remplacement” des créateurs de contenu par l’IA. Un contenu produit de manière totalement automatisée n’a aucun sens.
Bien au contraire, je pense que l’IA permet aux rédacteurs de créer plus de contenus tout en augmentant la qualité de leurs écrits.
Ceux qui ne sont pas à l’aise avec la rédaction peuvent désormais s’exprimer. Un ingénieur qui a des choses à dire mais pour qui rédiger est un fardeau, peut désormais créer du contenu sans trop de difficulté.
Tu l'auras compris, l'IA peut révolutionner ta façon d'écrire et démultiplier ton potentiel créatif. La clé ? Savoir l'utiliser intelligemment comme un véritable partenaire de création.
J’ai personnellement introduit l’IA dans chacun de mes contenus. Cela me permet de gagner du temps mais aussi d’être plus confiant dans ce que j’écris.
Cependant, lorsque je clique sur le bouton “publier”, j’ai tout de même le sentiment de conserver l’entière responsabilité de mes écrits.
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FAQ : Les questions fréquentes sur l'utilisation de l'IA en rédaction
Est-ce que l'utilisation de l'IA pour écrire, c'est tricher ?
Non, pas plus que d'utiliser un correcteur orthographique ou un dictionnaire des synonymes. L'IA est un outil qui amplifie tes capacités, mais le résultat final dépend toujours de ta créativité et de ton jugement. C'est comme un musicien qui utilise des effets sonores : l'instrument reste entre ses mains.
Les lecteurs peuvent-ils détecter si un texte a été écrit avec l'aide d'une IA ?
Pas nécessairement, surtout si tu as bien travaillé le style et personnalisé le contenu. L'important est d'apporter de la valeur à tes lecteurs. Un texte médiocre reste médiocre, qu'il soit écrit par un humain ou une IA.
Combien de temps faut-il pour maîtriser l'écriture avec l'IA ?
La courbe d'apprentissage varie selon ton niveau de départ, mais compte environ un mois d'utilisation régulière pour te sentir à l'aise. Le plus important est de commencer par des petits projets et d'expérimenter progressivement.
Quelle IA choisir pour débuter ?
Pour commencer, je recommande d'utiliser ChatGPT ou Claude. Ces outils sont intuitifs et polyvalents. Une fois les bases maîtrisées, tu pourras explorer des outils plus spécialisés comme Lex pour la rédaction web.
Comment éviter que tous mes textes se ressemblent ?
La clé est de varier tes prompts et de toujours injecter ta personnalité dans les textes. Fournis des exemples de ton style d'écriture à l'IA et demande-lui explicitement de s'en inspirer tout en gardant le contenu unique.
L'IA va-t-elle remplacer les rédacteurs ?
Non, elle va plutôt transformer leur rôle. Les rédacteurs deviendront des "chefs d'orchestre" qui dirigent l'IA pour créer du contenu plus riche et plus pertinent. La créativité, l'empathie et la capacité à raconter des histoires resteront des compétences humaines essentielles.
Cette FAQ est entièrement rédigée par une IA.
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